Agée seulement de cinq ans, la Société Internationale Yabaou Séri marque déjà les esprits. Sa spécialité : transformer les matières premières agricoles en des produits finis de qualité disponible pour la consommation. Elle est plus reconnue sous le label Bao.
Par L. Sébastien DOFFA
Dirigée par Yarou Baou Bio, un vétérinaire de formation, la Société Internationale YABASERI SARL est au cœur de l’agrobusiness et de l’agro-industrie dans la cité des Kobourous, au Nord Bénin. Bao, c’est le nom de la marque de ses produits. L’idée de création de la Société naît le jour où son promoteur se rend compte que le Bénin ne transforme que de très peu ses matières premières agricoles. Comme bon nombre de béninois, il enrage de voir perdurer cette situation. Les efforts des braves paysans doivent être reconnus et valorisés. C’est ainsi qu’il décide de mettre en branle son savoir-faire dans la transformation des matières premières en des produits finis de qualité à la consommation. De son usine sortent localement des sacs de farines de tous genres pour la cuisine de la pâte. Un mets sociologiquement adoré par la majorité des béninois. Le riz, made in Bénin, est disponible sur le marché. Mais, à la Société Internationale YABASERI SARL, c’est surtout la transformation du riz paddy, abondamment cultivés dans les champs, qui retient l’attention. La particularité de cette idée est que le promoteur dit viser la promotion du « consommons local » pour soutenir l’économie béninoise. Outre ces quelques produits, on y retrouve le lait du soja, l’huile d’arachide, l’huile de baobab, la moutarde de néré… Des produits finis très appréciés qui résultent de la transformation des céréales largement cultivés par les paysans béninois. De même, le citron, la mangue, l’ananas pour ne citer que ces fruits sont transformés en des jus. Le décorticage et d’autres prestations meublent les activités de la société.
Société Internationale YABASERI Sarl : un modèle local de l’école asiatique
La jeune Société Internationale YABASERI Sarl fait valoir son expérience sur le terrain. Et pour qu’on la prenne au sérieux, le promoteur a beaucoup misé sur le matériel et de bonnes conditions de travail. Par exemple, pour avoir le lait du soja, il nous décrit en peu de mots le processus. Le soja subit une première transformation dans la dépélliculeuse… Il arrive ensuite au niveau de l’homogénéisateur suivi du tank, de l’Uht, un hystérisateur qui l’amène à 130°c et il sort embouteiller entre 40°c à 60°c. Une fois contrôlé, il est prêt pour la consommation sur le marché. Des presses pour les jus d’ananas, de citron, de mangue… sont disponibles et de dernière génération. Toutes ces machines sont de qualités et acquises auprès des fournisseurs crédibles selon les propos du promoteur vétérinaire.
Ancien étudiant de la République Fédérale de Chine, le PDG de la Société Internationale YABASERI Sarl préfère de loin le modèle de travail chinois. C’est de là même qu’il découvre sa vocation pour l’agrobusiness. Peu à peu, il a fait son chemin pour bâtir sa Société dont il lui nourrit des ambitions d’envergure sous régionale voire internationale. Confiant pour l’avenir de sa société, le vétérinaire Yarou Baou Bio conseille : « pour chaque chose, il faut avoir de la patience, car il n’y a pas de solution magique ». Pour lui, dans l’entrepreneuriat, l’essentiel est dans l’audace. Car, « quand un porteur de projet a peur, il est déjà mort » fait-il savoir.