SÉCURITÉ SANITAIRE ANIMALE AU BÉNIN: La Fao s’en préoccupe

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Financé par l’Agence des Nations Unies pour le développement international (Usaid) et mis en œuvre par le Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontalières de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, le volet Santé animale du projet de Sécurité sanitaire mondiale-Afrique (Ghs-Afrique) a pris son envol le jeudi 7 mars 2024 à Cotonou avec les divers acteurs concernés.Assurer la dynamique autour de la santé animale au Bénin est un sujet crucial étant donné l’importance de l’élevage dans le domaine de la sécurité alimentaire du pays. Pour Isaias Angue Obama, représentant résident de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), « le sous-secteur de l’élevage fait face à de nombreux défis qui doivent être relevés suivant une approche holistique de la santé, en intégrant la santé humaine, animale et environnementale, en encourageant la collation entre les différents secteurs pour prévenir les maladies émergentes et zoonotiques ». C’est un point très important que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture a vite compris en s’associant à l’Agence américaine pour le développement international (Usaid) pour améliorer les capacités des services vétérinaires nationaux à répondre aux menaces actuelles et futures en matière de santé animale et à préserver la santé publique, a fait savoir le représentant de la Fao.

Selon John Bernon, représentant de l’Usaid au Bénin l’objectif commun est d’accompagner le Bénin dans les secteurs cruciaux de la santé animale et environnementale. « Nous nous engageons à renforcer les capacités nationales pour une prévention, une détection et une réaction efficace aux menaces que constituent les maladies infectieuses émergentes zoonotiques dont bon nombre trouvent leur origine chez les animaux, et aussi la résistance aux antimicrobiens » déclare t-il. Il notifie que la mise en œuvre d’une approche, « une seule santé » multidisciplinaire et multisectorielle au niveau national, régional, est essentielle pour prévenir et contrôler efficacement ces maladies transmises entre les animaux et les humains, qui peuvent se propager rapidement dans n’importe quelle région.

« La Fao offre l’occasion à notre pays de disposer des services vétérinaires reconnus comme un bien public mondial, renforcer en outil de bonne gouvernance à travers la composante Fao du projet de Sécurité sanitaire mondiale (Ghs) Afrique, qui sera mis en œuvre par le Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontalières (Ectad)», fait savoir Boubacar Mamadou Djaouga, représentant du ministre de l’Agriculture , de l’Elevage et de la Pêche. A rappeler que la Sécurité sanitaire mondiale-Afrique (Ghs-Afrique) est un projet d’une durée de cinq ans, qui vise à réduire la vulnérabilité mondiale aux menaces des maladies infectieuses présentant des préoccupations de santé publique majeure et à s’assurer que le personnel formé, dispose des outils nécessaires pour prévenir, détecter et réagir rapidement et efficacement à ces menaces. Le projet contribuera à renforcer davantage la surveillance des maladies, les zoonoses, la résistance aux antimicrobiens, la biosécurité et la biosûreté, les systèmes de laboratoire, la formation des ressources humaines. Les bénéficiaires des actions du projet sont les services vétérinaires, les services de santé publique, et les services en charge de l’environnement, qui sont des acteurs clés de mise en œuvre du concept « Une seule santé ».

Pour un projet qui vient de poser la première pierre pour la création d’un Centre Estad pour le Bénin, Sibylle Assavedo, représentante du ministre de la Santé invite les acteurs concernés à une collaboration efficace. «Ce projet ne peut réussir que grâce à une collaboration étroite entre les acteurs. Nous devons unir nos forces, partager nos connaissances, nos ressources, œuvrer ensemble pour renforcer la sécurité sanitaire mondiale. Ensemble nous avons le pouvoir de changer la donne ». Clame-t-elle.

Pour une première année de sa mise en œuvre, le programme bénéficie d’un financement de près de trois milliards de F Cfa de l’Agence américaine pour le développement international dont 900 millions sont spécifiquement alloués à la Fao, qui collabore avec d’autres partenaires dont l’Organisation mondiale de la Santé (Oms).

Moudachirou ALIOU / Contact : 95795555

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