TAMOU DAFIA MOHAMADOU : Agriculteur et Éleveur

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Jeune agriculteur et éleveur à la fois, Tamou Dafia Mohamadou, du haut de ces trentaines vit en toute quiétude dans la commune de Parakou. C’est un passionné de l’agriculture, mais aussi l’élevage d’où il tire l’entièreté de ses revenus pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille entière. Très déterminé dans ses activités champêtres en périodes de saisons pluvieuses qui s’y prêtes, Mohamadou Tamou nous fait savoir que « la production végétale et la production animale sont deux sous-secteurs liés d’une manière ou d’une autre».

Le jeune cultivateur s’adonne à la production végétale pendant la période des pluies. Une période au cours de laquelle, il cultive les céréales tel que le maïs, le riz et le soja. Polyvalent et dynamique Mohamadou Tamou fait une production qui prend en compte plusieurs spéculations mais aussi le maraîchage. En matière de production animale, il élève des volailles de plusieurs catégories tels que les poulets bicyclettes, les pintades et les caïes.

Malgré la volonté de Mohamadou Tamou d’élargir ses surfaces culturales et sa production avicole, et de poursuivre son objectif de se faire compter parmi les plus grands agri-preneurs du Bénin, il se trouve confronté à plusieurs difficultés comme la plupart des agri entrepreneurs de sa génération. Au niveau de la production végétale, la qualité et le prix des intrants agricoles constituent parfois un grand obstacle pour le jeune cultivateur sans oublier le prix de cession des produits sur le marché. « A voir le prix de labour, les activités d’entretien menées; bref toutes les souffrances endurées, le prix de vente de nos produits sur le marché ne nous arrange pas » lâche-t-il. « Le prix de vente de nos produits agricoles constitue la principale entrave à la production » poursuit-il.Face à ses difficultés qu’il évoque avec beaucoup de peine, Mohamadou Tamou ne manque pas de suggestions à l’endroit des gouvernants. « L’état doit faciliter l’écoulement des produits agricoles vers l’extérieur. Il faut que l’on permette aux acheteurs de venir s’approvisionner à des prix qui arrangent les producteurs et que les intrants agricoles soient subventionnés de façon considérable » propose monsieur Tamou. C’est aussi l’occasion pour lui de saluer les réformes du gouvernement dans la production animale. «La réforme annoncée qui consiste à suspendre les exportations des produits avicoles est à saluer. Vivement que cela entre en vigueur d’ici le 31 décembre 2024» déclare t-il, tout en invitant l’État à améliorer ses interventions dans ce domaine de la production animale, à travers la subvention des matières premières et équipements de fabrication de provende et contribuer à mettre sur le marché des produits vétérinaires de bonne qualité. « Avec ça, je pense qu’on pourrait relever le défi de l’autosuffisance » estime Mohamadou Tamou.

Alfred Pema (Stg) / Contact : 95795555

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